Allez tiens !, une petite mise-à-jour de mes essais sur mes vieux papiers barytés soviétiques de 25-30 ans d’âge...
Donc après essai précédent de développement du papier dans du D72-maison au Benzotriazole (en remplacement du Bromure), l’idée m’est venue d’essayer le D72-maison "original", donc au Bromure (et sans Benzo !).
Eh ben mes vieux papiers n’apprécient pas le Benzo! Développés dans le D72 au Bromure, c’est mieux ! C'est pas la Palme-d'Or, et il y a toujours un peu de marbrures, mais les résultats sont plus consistants, et j’obtiens des noirs plus denses, même si pas comparables à du papier frais bien entendu.
Quelques scans de tirages en 20x25 au centre d'une projection en 30x40. Comme précédemment, pas de bidouillage quelconque…
Et un autre où on a davantage de noirs derrière des tonalités très claires...
Ne vous arrêtez pas sur le tout haut de l'image: le papier a sauté hors du margeur et a rebiqué vers le haut
Pas trop mal quand même... pour son âge.
Du coup, il est quasi utilisable pour un rendu genre photos des années 30-40 : je crois que je m’en servirais pour des images au rendu un peu "intemporel", comme des pdv sur certains marchés, temples, ateliers, etc…
Je crois que ça peut rendre pas mal…
Par contre, j’aurais quelques questions techniques pour les spécialistes :
1) Dans les teintes de gris moyens, il y a comme des impuretés ou des amas de grains (tee-shirt jeune femme, visage bouddha, par ex.). Mauvais couchage de l’émulsion ? Couchage directement sur les fibres du papier (pas de barytage) ? Vieillissement de l’émulsion ?.. De quoi est-ce que ça peut provenir ?
2) Mes marges ont tendance à être grises, bien que les blancs dans le cœur de l’image me semblent blancs. Je n’arrive pas à m’expliquer pourquoi le papier non-exposé sous les réglettes du margeur devient grisou alors qu’au milieu du néga les blancs (non-exposés aussi : noir sur néga) sont plutôt bien blancs. Quelqu’un aurait-il une idée de pourquoi ça ?
3) La latitude des gris est beaucoup plus resserrée sur mes vieux papiers comparativement à du papier frais : moins de subtilité dans les camaïeux de gris. Serait-ce dû à la qualité/technique originale de fabrication/couchage de l’émulsion, ou plutôt au vieillissement « normal » d’un couchage correct ?
Merci d’avoir suivi mon histoire « soviétique », et merci d’avance aussi à ceux qui pourraient m’aider à répondre aux questions ci-dessus.
Et à plus dans le coin !
PS : Désolé pour les cadrages, mais le papier est tellement sec et gauchi, qu’il saute parfois hors des réglettes de mon margeur malgré quelques bouts de scotch ici-et-là pour le plaquer… 