Non non non. Le IV laisse penser qu'il s'agit de papier Ilford, c'est juste une référence !

Il s'agit bien d'un papier multigrade ! Le papier à grade fixe est devenu très difficile à trouver, et de toute façon pourquoi y recourir ?
Sans filtre, ton agrandisseur expose le papier comme s'il était doté d'un filtre très doux (équivalent 0). Cela donne des tirages avec beaucoup de gris, très nuancés, mais difficile d'obtenir du beau blanc et du beau noir.
Il te faut impérativement un jeu de filtres. Pas de tiroir à filtres ? No problemo. Ilford commercialise un jeu de filtres à monter sous l'objectif grâce à un système de fixation fourni. C'est un peu cher (76 euros chez Prophot) mais mieux vaut acheter du neuf pour être sûr de l'état des gélatines. Attention à ne pas confondre avec le jeu de filtres Ilford pour tiroir, moins cher mais dont tu ne feras rien (sauf à bricoler un système pour les placer sous l'objectif, pourquoi pas ?).
1+3 signifie que pour un volume de produit tu devras ajouter deux mêmes volumes d'eau (en principe à 20°, bien que certains révélateurs comme le Neutol se préparent avec de l'eau plus chaude). La méthode est la suivante : déterminer la quantité de produit nécessaire, puis faire l'addition (1+3=4, 1+9=heu, 10 ?). Diviser la quantité souhaitée par le résultat de cette addition, cela donne la quantité de produit concentré nécessaire à la préparation. Mettre cette quantité de concentré dans un broc doseur, et compléter avec l'eau jusqu'a obtention du volume de produit dilué voulu.
j'ai des cuvettes adaptées au 24x30. Je prépare 600 à 700 ml de chaque solution, juste ce qu'il faut pour recouvrir une feuille, ni plus ni moins. Je ne traite guère plus de 25 feuilles 18x24 par séance, c'est donc bien suffisant et si je veux je peux réutiliser fixateur et bain d'arrêt le lendemain sans crainte.
1+3 ou 1+9, qu'est-ce que ça change ? Ben à ton niveau, par grand chose ! la dilution permet éventuellement de jouer sur la durée du bain, c'est utile dans des cas bien spécifiques.
Attention, le révélateur dilué doit être jeté après une séance. Au mieux il se conservera 10 ou 12 heures après préparation. Il est toujours utilisable le lendemain, mais nulle garantie d'obtenir des noirs francs ni de voir le papier monter selon le mêmes temps que la veille !
Le bain d'arrêt se conserve bien, même dilué. A mettre en bouteille bien fermée après usage. Utilisable pendant 4-5 jours ou plus court, selon la quantité de papier traitée. Le fixateur se conserve bien aussi en bouteille fermée. il est possible d'en vérifier l'activité en début de séance si un doute subsiste. Pour cela, plonger une amorce découpée de film vierge dans le produit. Le film doit devenir transparent au bout de 5 minutes.
Pour la conservation, j'utilise également des bouteilles de lait opaques. Pas cher, et pratiques avec leur gros goulot. Veille à utiliser toujours la même bouteille pour un produit donné, et rince bien l'intérieur avant d'y transvaser un produit frais. Des traces d'oxydation peuvent apparaître sur le plastique, ce n'est pas grave.
Pour déterminer le bon temps de pose, on utilise la méthode des bandes ou bouts d'essais. La pratique diffère selon les tireurs. Si tu disposes d'un margeur, alors tu peux convenablement "caler" une feuille de papier sous l'agrandisseur et, avec un grand carton, "cacher" progressivement la feuille par bandes à peu près égales au fur et à mesure que tu exposes le papier. On commence par exemple par une exposition de 4 secondes sur toute la surface du papier, puis on cache une partie de la feuille et on re-expose 4 secondes, ainsi de suite jusqu'à la fin. On peut également découper (ou déchirer) des morceaux de papier et les placer les uns après les autres à un endroit stratégique de l'image projetée en les exposant 4 secondes, 8 secondes, 12 secondes... Certains préfèrent ue progression "plus rationnelle" où chaque temps est le double du précédent : 3, 6, 12, 24... Personnelement je n'en vois pas l'intérêt. L'exposition se fait en grade doux à moyen (1 ou 2), à une ouverture moyenne d el'objectif (généralement
f/8) mais surtout pas à l'ouverture maximum (qui sert uniquement à la mise au point de l'image). Au final, après lavage et mieux, sêchage, il faut examiner les bandes d'essai à la lumière du jour si possible. La bande présentant des noirs profonds et une gamme suffisante de gris est en principe la bonne, bien que cela dépende du résultat voulu.
Le papier Ilford perlé est vraiment très bon. J'en utilise depuis quelques semaines et je n'ai plus envie de changer. Le "perlage" est très fin, presque comme du vrai mat. Contrairement à d'autres marques de papier perlé celui-ci restitue de beaux noirs, avec du Dektol en révélateur c'est superbe.