Voilà la base de ma réflexion : à moins d'avoir la science infuse ou d'être touché par la grâce, je me vois mal nourrir un véritable projet sans que celui-ci murisse, évolue, voire change complètement en cours de réalisation.
Je m'explique : de retour à la photo depuis quelques temps, je découvre des techniques, des opinions et des styles. Le projet que je chéris depuis toujours est celui de photographier des gens dans la vie de tous les jours : portraits, artisans au travail, commerçants dans leur échoppe, particuliers dans l'intimité de leur cuisine, de leur bureau ou de leur atelier... Je suis très angoissé à l'idée de saisir des clichés dans la rue et je commence péniblement à oser demander l'autorisation à mes modèles impromtus.
Parallèlement, la vie de tous les jours me fait photographier des paysages, de l'architecture, des amis ou de la famille, voire des événements sportifs (comme aujourd'hui sur le Paris-Nice !). De là pourrait naître une "vocation" ou tout du moins un projet de photo sportive, de reportage, de photo architecturale, voire de compositions ou de photos abstraites (a priori ce n'est pas mon style).
Je veux simplement dire par là que le projet naît sans qu'on s'en rende compte, au fur et à mesure de la pratique, et que - sans parler forcément d'une exposition - je commence à avoir envie de réaliser des albums avec des agrandissements thématiques d'où la technique n'est pas absente (24x36 ou moyen format, couleur ou noir et blanc, focale...).
A me relire je me dis que ce que j'écris n'est pas très intéressant

