Profondeur de champ

La profondeur de champ est la zone où un sujet photographié est considéré comme net. Cette zone s'étend parallèlement au récepteur de l'appareil photographique.

L'étendue de la zone varie en fonction de la longueur focale de l'objectif, de la distance de mise-au-point, de l'ouverture relative du diaphragme et du format du récepteur (film ou capteur numérique).

Dans la pratique, les points les plus importants à considérer sont toutefois la distance de mise-au-point et l'ouverture relative du diaphragme (nombre f, par exemple f/11). Plus l'ouverture relative est grande, plus la profondeur de champ est réduite. Plus l'ouverture est petite, plus la profondeur de champ est vaste. Rappelons qu'une petite ouverture se traduit par un "grand" nombre f (par exemple f/22) alors qu'une grande ouverture se traduit par un "petit" nombre f (par exemple f/4).

On admet que la profondeur de champ s'étend davantage derrière le plan où l'on fait la mise-au-point que devant (environ 1/3 devant et 2/3 derrière).

La maîtrise de la profondeur de champ est nécessaire lorsqu'on recherche un effet particulier (par exemple un portrait avec sujet net et arrière-plan flou) où que les circonstances obligent à utiliser de grandes ouvertures de diaphragme (photographie en basse-lumière).

Lorsque la mise-au-point est effectuée sur l'infini, tout est net à partir d'une distance appelée hyperfocale (voir définition).

Pour déterminer la profondeur de champ, il existe cinq moyens :

• Le premier est le calcul : long, compliqué, il n'est pas utile de le détailler ici.
• Le second est la lecture des indications situées sur l'objectif : il suffit de regarder à quelle distance correspond l'ouverture voulue. Tous les objectifs ne sont pas dotés de repères d'indication de la profondeur de champ.
• Le troisième est l'utilisation du testeur de profondeur de champ lorsque l'appareil en est doté ; c'est un bouton ou levier qui ferme le diaphragme à l'ouverture sélectionnée, de sorte qu'on puisse visualiser l'étendue de la zone de netteté. Il faut savoir que la plupart des appareils ne ferment le diaphragme qu'au moment du déclenchement, permettant ainsi à la cellule d'effectuer sa mesure dans de bonnes conditions, et au photographe de faire sa mise-à-point sans être gêné par une image assombrie. Selon les conditions lumineuses, la visualisation de la profondeur de champ sera plus ou moins aisée car plus le diaphragme est fermé plus l'image est sombre.
• Il est également possible, lorsque les circonstances le permettent, de consulter un tableau "pense-bête" récapitulant les informations relatives à la profondeur de champ. On trouve de tels outils sur le web ou dans certains ouvrages, on peut aussi les préparer soi-même. Quelques sites internet proposent des calculateurs en ligne auxquels on peut se référer.
• Enfin, le cinquième moyen est une connaissance parfaite de son objectif. L'expérience permet en effet de déterminer "à l'instinct" ce qui sera net ou ne le sera pas. C'est pourquoi il est important de pratiquer au maximum sur le même matériel.