Mardi 19 mars 2024
Le C du Zorki 3C se prononce S en cyrillique. S pour "Synchro", allusion à l'introduction de la synchro flash.
Dernière évolution du Zorki 3M, le Zorki 3C ressemble tellement au Zorki 4 que les collectionneurs le boudent.
Tant mieux, l'on aura ainsi au meilleur prix, les avantages du Zorki 4, et la qualité de construction du Zorki 3 !
La construction semble robuste, tous les détails sont gravés, ce qui ne sera plus le cas du Zorki 4 après 1962.
Le boîtier est un plus haut, plus large, et plus long que le Zorki 1.
Le viseur-télémètre, enfin réunis (en tout cas pour le 50 mm) est un vrai hublot sur le monde : l'on retrouve, toute proportion gardée, le confort de visée du leica M.
Il ne possède pas de compensation de parallaxe, ni de cadre de visée pour d'autres focales (c'est bien dommage !) mais un correcteur dioptrique. Ce genre de détail, associé à la facilité de mise au point télémétrique, permet à une personne dont la vision est affectée par la myopie de prendre des photos facilement sans lunettes.
A noter que le télémètre parait légèrement moins précis que celui du Zorki 1. Il risque d'être un peu juste pour les grandes ouvertures ou les grandes focales bien qu'il puisse être utilisé sans trop de soucis avec un Jupiter 3.
L'étagement des vitesses est idéal : de la seconde au 1/1000ème, sur un seul et même bouton.
Le rideau horizontal, lorsqu'il est bien réglé (pas de ressort trop tendu) fait un léger flop très agréable.
Le dos amovible apporte un peu de confort au chargement, et le chargement du film avec sa languette façon Leica n'est plus nécessaire.
La sacoche en cuir, si vous avez la chance de l'avoir avec votre achat, vaut à elle seule son pesant de belles sensations : cuir épais, patine, odeur caractéristique des tannages russes...
Article réalisé d'après une contribution de Fabrice C.