Mardi 19 mars 2024
Le Canon EF-M est l'appareil le plus manuel de la gamme Canon EOS.
L'EF-M, commercialisé à partir de 1992, est un boîtier qui partage la même base que l'EOS 1000, sorti deux ans plus tôt.
Mais à l'inverse de l'EOS 1000, l'EF-M n'a pas d'autofocus. Tous les objectifs de la gamme EOS sont néanmoins utilisables, USM ou non, commutés en mode manuel.
La mise au point est facilitée par un stigmomètre horizontal à champs coupés, entouré d'une couronne de microprismes.
L'appareil se contrôle à l'aide de deux molettes disposées de part et d'autre du prisme, l'une pour les vitesses, l'autre pour l'ouverture. Il y a également trois boutons pour la correction d'exposition, le retardateur et la mesure de lumière spot.
Le Canon EFM offre quatre modes d'exposition : tout auto (molettes de vitesse et d'ouverture sur A), priorité ouverture (molette de vitesse sur A), priorité vitesse (molette d'ouverture sur A) et manuel (sélection des vitesse et ouverture sur les deux molettes).
Comme son grand-frère EOS 1000, l'obturateur monte au 1/1000 avec synchro flash au 1/90.
C'est un excellent boîtier école pour entrer dans la gamme EOS. Malheureusement l'EF-M est né avec quelques tares gênantes : pas de test de profondeur de champ, pas de compatibilité avec la TTL flash EOS et un bruit de fonctionnement très présent.
L'EF-M n'a pas eu de succès malgré ses indéniables qualités, mais c'est un appareil très agréable à l'usage. De nos jours, il a surtout du succès pour être cannibalisé de son dépoli à télémètre Dodin (stigmomètre), récupéré pour être monté sur les boîtiers autofocus argentiques et numériques de la gamme. C'est un boîtier rare...
Article réalisé d'après une contribution de Poum