Konica Autoreflex T

Mardi 19 mars 2024


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Konica Autoreflex T

konica autoreflex t

Le Konica AutoReflex T est (au tout début des années 70) le premier appareil photo reflex avec une cellule « derrière l'objectif » (TTL) qui possède une exposition automatique. Avec les autres appareils à cellules TTL (le Pentax Spotmatic ou le Canon FTb, par exemple), il y a dans le viseur une aiguille qu'il faut mettre en face d'un repère en tournant le barillet des vitesses et/ou la bague des diaphragmes. Avec le Konica AutoReflex T, on choisit la vitesse et quand on appuie sur le déclencheur, l'objectif ferme sans autre intervention le diaphragme à la valeur assurant une exposition correcte. Cet automatisme est entièrement électromécanique, car à cette époque les appareils photo ne contenaient pas d'électronique.

Le Konica AutoReflex T est donc un appareil « mécanique » qui peut fonctionner « manuellement » sans pile. Il possède deux cellules CdS derrière le pentaprisme, et quand il y a une pile, le courant qui traverse cette cellule actionne un galvanomètre, dont on voit d'ailleurs l'aiguille dans le viseur, devant une échelle des diaphragmes. En sélectionnant sur le barillet des vitesses une sensibilité de film et une durée d'obturation, en fonction de la lumière mesurée, l'aiguille s'immobilise en face d'un diaphragme donné. En mode automatique, quand on appuie légèrement sur le déclencheur, le galvanomètre est mécaniquement bloqué sur cette valeur, et par un jeu de cames, le diaphragme ainsi mémorisé est transmis mécaniquement à l'objectif. Si on continue à appuyer sur le déclencheur, l'objectif se ferme au diaphragme sélectionné, l'obturateur se déclenche et la photo est prise.

Après l'AutoReflex T, Konica a sorti toute une gamme d'appareils compatibles appelés : T3, T4 etc. et officieusement celui que vous voyez sur la photo est un T2 (c'est un T qui a un peu évolué par rapport à la première génération, mais Konica n'avait pas encore décidé d'en changer le nom). Il porte son optique standard un excellent Hexanon 1,8/52mm.

Caractéristiques techniques

Bien sûr, le Konica Autoreflex T(n) utilise des optiques à baïonnette tout à fait spécifiques à cette gamme. En effet, ces objectifs comportent diverses commandes spécifiques chargées des couplages de l'automatisme avec le boitier et de l'ajustement des performances de la cellule à la luminosité des optiques (car les mesures se font à pleine ouverture).

Le Konica AutoReflex T possède un obturateur à rideaux métallique se déplaçant verticalement avec une vitesse de translation (ou de synchro flash) de 1/125 de seconde.

Sur le dessus du boîtier, le barillet des vitesses comporte toutes les valeurs de la progression normalisée du 1/1000 à la seconde et B. Suivant une conception habituelle, c'est aussi sur ce barillet qu'on affiche la sensibilité du film.

Le viseur reflex possède un miroir à retour rapide, un pentaprisme fixe et un verre de visée dépoli avec lentille de Fresnel et au centre, une plage de microprismes et un dépoli fin uni. Sur le bord droit de l'image du viseur se trouve l'aiguille du galvanomètre devant une échelle de diaphragmes ; cette échelle porte aussi des repères d'ouvertures max et min qui s'ajustent automatiquement en fonction de l'information transmise mécaniquement par l'optique montée sur le boîtier et qui en interne adaptent aussi les performances de la cellule.

Les Konica AutoReflex avaient une gamme d'optiques et d'accessoires propres à la marque très riche ; mais à ma connaissance -vu la complexité des couplages boîtiers- aucune tierce partie ne s'est jamais risquée à en proposer de « compatibles ». Les possesseurs de Konicas n'auraient en tout état de cause pas été facilement tentés par des optiques de moindre qualité.

Article réalisé d'après une contribution de Paul KOPFF


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