Prise de vue avec un appareil photo en photographie sous-marine

Mardi 19 mars 2024


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La prise de vue avec son appareil photo habituel

Dans un aquarium ouvert au public

Le plus simple moyen de faire de la photographie sous-marine n'oblige ni à plonger, ni à savoir nager, et encore moins à disposer d'un équipement spécial. Il suffit de se rendre dans un aquarium ouvert au public, comme il en existe dans de plus en plus de ville (surtout côtières). S'enquérir d'abord de la possibilité d'opérer (auprès de l'accueil) et se souvenir toujours que, la plupart du temps, l'usage d'un pied photographique et/ou d'un flash sont interdits dans ces lieux publics (ou privés). Le pied, pour éviter les risque d'encombrement et de chute de tiers ; le flash, pour éviter les stress successifs et cumulés que ne manquerait pas de produire une autorisation (chaque éclair de flash est ressenti comme une agression, par la faune sous-marine).

Photo aquarium

Comme l'éclairage des bassins est le plus souvent assez faible, il faut se munir de pellicule sensible (au moins de la 400 ISO), et de préférence en version lumière artificielle car les éclairages sont généralement de basse température de couleur. Faire attention aux éventuels reflets parasites sur la glace d'observation, par exemple ceux des spots d'éclairage des zones de circulation du public. Autre piège à éviter : celui de photographier, en image fantôme, sa silhouette ou son reflet sur le panneau de verre. Dans la mesure du possible, selon les circonstances et la géométrie des lieux, travailler avec un angle faible et même perpendiculairement à la surface de la vitre. Le plus près possible de cette dernière, ce qui limitera les risques précédemment exposés, ou que quelqu'un ne se glisse en vous et votre sujet, juste au moment où il est idéalement placé, et alors que vous déclenchez.

Si l'emploi d'un pied photographique est prohibé, l'on peut supposer que celui d'un mini-trépied sera toléré. Appuyé modérément sur la glace d'observation, et équipé d'extrémités caoutchoutées (pour ne pas rayer le verre, ou glisser), il donne une assise plus ferme qu'une simple tenue à deux mains, à un appareil compact. Du coup, des images nettes peuvent être envisagées en dessous de la vitesse habituelle du 1/30ème de seconde, et jusqu'à la seconde pleine, dans les meilleurs cas. Certains animaux marins étant assez statiques, notamment ceux des bassins les moins éclairés, leur photographie est possible. De plus, ces basses vitesses d'obturation vous permettent de fermer votre diaphragme et de gagner en profondeur de champ.

Ne pas oublier de bien noter les paramètres techniques de chaque prise de vue, afin de se constituer une banque de données qui facilitera la réalisation de futures vues similaires, et aussi donnera les moyens de les améliorer, au fil du temps. Prendre quelques notes sur le nom de l'espèce ou des espèces immortalisée(s), ainsi que quelques informations de base sur leurs moeurs et particularismes, vous fera progresser en biologie marine, vous permettra de commenter vos images auprès de tiers, et tout simplement de pouvoir mettre un nom sur ce que vous regardez de nouveau, après quelques semaines ou quelques mois de délai.

Dans son aquarium personnel

Aquarium

Si vous avez un aquarium à domicile, et s'il est une fidèle reproduction d'un biotope sous-marin naturel, vous pouvez en faire de belles images, encore plus simplement, et sans les contraintes d'emploi de pied et d'éclairage, imposées dans le contexte précédent, tout en gardant à l'esprit la nécessité d'accorder la priorité absolue au bien être des habitants du dit aquarium.

Les règles et les précautions énoncées, au sujet de l'aquarium ouvert au public, gardent leur pertinence dans ce nouveau cas, et nous n'y revenons pas. Par contre, nous allons pouvoir développer le volet éclairage, puisque nous bénéficions d'une plus grande liberté d'action, cette fois. Reste à choisir entre les flashs électroniques et les lampes survoltées.

Les flashs électroniques, sauf ceux qui sont pourvus d'une lampe pilote, ne permettent pas de juger de leur effet, avant la prise de vue, et le résultat réel n'apparaît que sur les épreuves finales (en utilisation de film argentique classique). D'un autre côté, la brièveté de leur éclair " fige " les mouvements des sujets et n'a aucun effet thermique sur l'eau de l'aquarium, mais un stress des animaux soumis aux éclats lumineux répétés reste possible. Avec les floods (les lampes survoltées), l'on voit bien le rendu du modelé de l'éclairage, même en combinant plusieurs sources, avant même de procéder à la prise de vue. Par contre, leur dégagement de chaleur est sensible, même utilisées à demi-puissance (au moyen d'un transformateur sous-volteur) lors des réglages, et il risque d'amener plus ou moins vite la température de l'eau au-dessus de la limite supportable par les occupants de l'aquarium.

Ce qui est sûr, c'est qu'il ne faut jamais travailler avec le flash intégré au boîtier ou bien avec un flash installé dans la griffe porte-accessoire, surtout tandis que l'on photographie bien perpendiculairement à la surface de la vitre frontale. Le résultat est connu d'avance : une image délavée, avec un énorme halo de lumière au point central d'impact du faisceau lumineux du flash sur le verre de l'aquarium, et presque rien de visible au-delà et autour. Il en sera quasiment de même si l'on place une lampe survoltée de façon similaire.

Le ou les deux flashs (ou lampes floods) seront placés de part et d'autre de l'appareil photographique en faisant un angle de 45° avec le plan du panneau vitré de l'aquarium, pour une première configuration de base, simple et sûre. Ainsi, les reflets sur le verre, qui existent toujours, sont renvoyés hors du champ de l'optique de prise de vue. Ensuite, l'on peut envisager de s'écarter un peu de cette règle initiale, en jouant sur les distances respectives de chaque lampe (par rapport à l'aquarium), et en s'écartant modérément des deux axes à 45° (par défaut ou par excès), mais en surveillant l'apparition d'effets indésirables (principalement des reflets). Éventuellement, un éclairage complémentaire, dit d'effet, est également possible, en surplomb au-dessus de la surface de l'eau après avoir enlevé l'éventuel couvercle de protection, mais attention au risque de chute de cette source lumineuse dans l'aquarium. Plus tard, des éclairages plus originaux pourront être tentés : latéral en dirigeant la source lumineuse directement vers une des parois latérales ; en utilisant uniquement une lumière verticale : de haut en bas, ou de bas en haut (si le fond de l'aquarium est accessible et comporte des parties dégagées, ce qui est rare) ; et en osant même le contre-jour.

Bien entendu, des images prises en lumière ambiante sont également possibles, ou bien avec uniquement les sources lumineuses intégrées à l'aquarium, si l'on arrive à concilier sensibilité de l'émulsion et intensité lumineuse disponible, ouverture du diaphragme et profondeur de champ, vitesse d'obturation et vivacité des animaux. Et, à la condition d'une compatibilité minimale entre les températures de couleur de la ou des sources de lumières présentes, d'une part ; et de la température de couleur de la pellicule, d'autre part.

Un obstacle fréquent, c'est le manque de profondeur de champ disponible par rapport à la largeur du bassin et du fait de la mobilité des sujets habituels. Une vitre transparente et taillée juste à la longueur comme à la hauteur de l'aquarium permettra de limiter sa profondeur (selon l'axe optique de l'objectif), tout en étant invisible sur les images et en n'empêchant pas de reproduire le décor du fond (rocher, plantes...). Par contre, ainsi, les sujets mobiles seront temporairement contraints d'évoluer dans une lame d'eau dont l'épaisseur aura été rendu compatible avec la profondeur de champ maximale. L'on pourra photographier à loisir sans devoir retoucher la bague de mise au point, ou craindre de voir un des poissons sortir de la zone de netteté.

Inutile de préciser que, chez vous, le pied photographique peut et doit être utilisé, tant il améliore la netteté des images (risque de bougé diminué) et simplifie le cadrage (qui reste constant, sans la nécessité de devoir l'assurer soi-même en continu).

Suite de l'article : prise de vue sous-marine avec la lunette de calfat.

Article réalisé d'après une contribution d'hyperfocale.


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